Africa teaching

Web 2.0, au service des universités

J’ai participé, vendredi 15 et samedi 16 août (oui, il a des personnes qui travaillent ces jours-là !) à une réunion passionnante organisée à Montreux (Suisse) par la Fédération Coselearn.


J’avais eu l’opportunité, il y a quelques mois, de rencontrer les responsables de la société Qualinearning, spécialisée dans l’e-learning, fondée par le Dr Bernard Comby, ancien ministre de l’Education du Valais et à laquelle collabore son fils Alexandre.

Ce sont eux qui ont été à l’origine de la Fédération Coselearn.

Il y a derrière ces projets des potentiels extraordinaires, auxquels j’ai donné un nom :

Alphanétisation

Et si les technologies du Web 2.0 permettaient, en quelques années, à toutes les universités, à toutes les écoles du monde, d’accéder aux connaissances indispensables, à très faible coût ?

C’est, à mon avis, l’accélérateur dont ont besoin en priorité tous les pays en émergence pour donner à leur principale ressource, leur jeunesse, les moyens de rattraper leur retard sur les pays développés.

Le projet Coselearn

Je reprends directement sur leur site la définition de la mission de la Fédération Coselearn :

proposer à ses membres, apprenants, professeurs et créateurs de contenus, un environnement collaboratif gratuit et performant, leur permettant, sans contrainte de temps ni de lieu, de collaborer à des veilles technologiques et d’échanger des informations, tant au niveau national, qu’international.”

La DDC Suisse (Direction du Développement et de la Collaboration) participe aussi à cette Fédération.  Sa représentante à la réunion de Montreux a annoncé un ... doublement du budget consacré par la DDC à l’Afrique Francophone.

Revevol a aussi décidé de devenir un partenaire de la Fédération Coselearn.

Aujourd’hui, des universités d’une dizaine de pays de l’Afrique francophone ont adhéré à la Fédération coselearn :

Alphanétisation = Éducation + Web 2.0

C’était le thème de mon intervention lors de ces journées : quels peuvent être les apports du Web 2.0 au monde de l’enseignement, et en priorité dans les pays en émergence.

Le Web 2.0 représente aujourd’hui une opportunité extraordinaire pour le monde de l’éducation. Il suffit d’un accès Internet de haut débit raisonnable, autour du Mbit/s, pour que tous les élèves et enseignants accèdent à des outils et des contenus d’excellente qualité.

La liste des partenaires qui ont choisi d’aider la Fédération Coselearn est très révélatrice de ce potentiel :

- Google, qui met à disposition la version Education, gratuite, de Google Apps.

- Lenovo, qui propose un portable écran 15 pouces pour 299 €.

- Qualilearning, avec sa plateforme d’e-learning.

- Revevol, pour assurer l’assemblage de tous ces composants et l’accompagnement.

 

À la suite de ma présentation, nous avons eu beaucoup d’échanges “très animés” avec les responsables de tous les pays présents.

Sécurité, confidentialité, hébergement sur “Les nuages”, les mêmes questions, les mêmes inquiétudes sont évoquées par les universités et les entreprises !

On retrouve bien là l’universalité du Web 2.0 !

Les priorités d’investissements

 

Les seuls investissements prioritaires en technologies de l’information sont à réaliser dans des réseaux sans fil, WiMax ou 4G, car les réseaux filaires existants sont peu développés.

Les avantages des infrastructures Web 2.0 sautent aux yeux dans ces pays.  Une fois les réseaux installés, il suffit d’investir dans des objets d’accès “low cost”, Netbooks ou des PC portables d’entrée de gamme, pour donner, immédiatement, un accès universel à toutes les connaissances de base nécessaires pour couvrir les besoins pédagogiques, de la maternelle à l’université.

En s’appuyant sur le “Cloud Computing”, en faisant l’économie d’investissements lourds en serveurs, centre de calculs et ressources logicielles nécessaires à leur gestion, les universités “innovantes” peuvent concentrer leurs ressources “limitées” sur les contenus pédagogiques et les ressources humaines nécessaires pour les utiliser au mieux.

Coselearn, demain ?

 J’ai été profondément impressionné par la forte volonté de nos amis africains d’aider leur jeunesse à avancer dans la connaissance, malgré les grandes difficultés que cela représente dans des pays où les infrastructures de base ne sont pas toujours au niveau nécessaire.

La Fédération Coselearn a démarré un projet passionnant, et je suis fier d’y apporter, modestement, ma contribution.

J’espère que les pays africains francophones qui n’en font pas encore partie, tels que la Côte d’Ivoire, le Togo ou le Cameroun, comprendront les avantages qu’ils ont à rejoindre la Fédération Coselearn.

Dans une logique “collaborative”, très Web 2.0, plus le nombre de pays et d’universités parties prenantes sera élevé, plus la qualité des contenus pédagogiques mis à la disposition des enseignants et des élèves s’améliorera.

Une dernière question :

Et si les universités françaises prenaient, elles aussi, le train Web 2.0 ?

Je suis scandalisé de la réaction des quelques écoles prestigieuses et universités que j’ai pu rencontrer pour leur proposer d’utiliser les solutions Web 2.0 et qui m’ont fait des réponses “monstrueuses” du genre :

“Monsieur, je n’utiliserai jamais les solutions Google Apps car ce sont des solutions américaines !”

Sans commentaires !

Publié le 18 août 2008 22:42 dans Entreprise 2.0

 

 


 



24/08/2008
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