Choix de logiciels: Libre ou propriétaire
Ministre Français: M. Eric BESSON
« L'open source et le propriétaire doivent cohabiter plutôt que de s'affronter »
Lors de leurs Assises, les éditeurs français ont expérimé leur irritation de voir les services publics adopter de plus en plus souvent les logiciels libres. Eric Besson a pour sa part considéré que ces deux mondes doivent coexister.
Le 30 juin, face à une assemblée d'éditeurs, en majorité propriétaires, le secrétaire d'État en charge de l'Économie numérique a joué la carte de la cohabitation des modèles open source et propriétaires. « Loin de s'affronter, ce sont deux mondes qui doivent coexister », a-t-il déclaré. Éric Besson s'exprimait, dans le cadre des Assises du logiciel, organisées par l'Association française des éditeurs de logiciels (Afdel).
Une déclaration faite par le ministre juste avant de quitter les lieux. Il s'en est suivi une levée de boucliers des éditeurs qui déploraient manifestement les multiples orientations de l'administration publique en faveur des solutions libres.
Rappelons notamment que les PC des députés tout comme ceux des gendarmes passent à Ubuntu, ou que le ministère de la Défense recommande Thunderbird et Postfix à ses fonctionnaires. Cela en attendant un futur référentiel général d'interopérabilité (RGI), qui édictera un ensemble de règles que devront respecter toutes les administrations publiques ; il devrait faire la part belle à l'open source.
« L'État ne doit pas préconiser un choix de technologies »
En réaction à cette tendance favorable au libre, Pierre-Marie Lehucher, DG du groupe Berger Levrault qui édite des solutions pour les collectivités publiques, a rappelé que « notre métier c'est de créer des solutions, pas de rechercher des subventions ou de se conformer à un modèle imposé par l'État ».
Dans la même veine, Patrick Bertrand, président de l'Afdel et DG de Cegid, premier éditeur français de progiciels de gestion a déclaré : « Ce n'est pas à l'État à définir et à préconiser un choix de technologies, l'État est là pour définir un décor dans lequel nous allons évoluer. »
« Si l'interopérabilité est une bonne chose, elle s'imposera d'elle-même comme une évidence » a renchéri Jean Ferré, P-DG de Sinequa, éditeur de solution de recherche et de navigation pour les entreprises.
Seul éditeur open source à prendre la parole : Bertrand Diard, président de Talend, éditeur de logiciel pour l'intégration de données. Il a indiqué que la proposition de réserver une part des marchés publics à l'open source « relève d'un faux débat ».
L'Afdel représente 150 éditeurs dont seule une minorité possède des activités open source, mais se dit prête à accueillir d'autres éditeurs open source.
Article modifié le 03/07/2008
Par Christophe Guillemin, ZDNet France
NB: Quand le Libre gagne du terrain, ça gringe les dents.
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