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Ondes des téléphones portables


Le taux de mortalité des rats de laboratoire double lorsqu'ils sont exposés aux ondes des téléphones portables et réseaux wi-fi, indique une étude de l'université catholique de Louvain (UCL) citée mardi par le journal belge Le Soir.

Cette étude est publiée alors qu'une vingtaine de scientifiques et de cancérologues ont lancé le 15 juin à Paris un appel en faveur de mesures de précaution dans l'utilisation des téléphones portables, en l'absence de conclusions scientifiques définitives sur leur éventuelle dangerosité pour la santé.

Le taux de mortalité de trois groupes de rats soumis pendant 18 mois à trois niveaux d'expositions électromagnétiques utilisées dans les technologies mobiles s'est élevé à 60%, contre 29% dans un groupe de rats "épargnés", selon l'étude belge, qui constitue la thèse de doctorat en sciences appliquées défendue lundi à l'UCL par Dirk Adang.

Un résultat qualifié "d'inquiétant" par Le Soir, qui souligne que le rat "partage 90% de son patrimoine génétique avec l'homme".

Les causes de cette surmortalité chez le rat restent cependant encore à établir formellement, seuls 19 des 124 rats de laboratoire ayant jusqu'ici été autopsiés.

Mais Dirk Adang avance l'hypothèse d'un dérèglement du système immunitaire des rats, pourtant soumis à des ondes aux taux "conformes aux standards internationaux en vigueur".

"Il est remarquable que dans tous les groupes soumis à une exposition, on constate une augmentation des monocytes (globules blancs actifs dans l'élimination des particules étrangères) comparativement au groupe témoin", écrit le chercheur belge.

"Ces découvertes montrent un stress dans la formation du système sanguin après une exposition à faible dose, à long terme, de micro-ondes (...) C'est comme si l'organisme réagissait à une agression étrangère ou à une intrusion", ajoute-t-il.

Des études complémentaires seront nécessaires pour "établir si l'exposition aux micro-ondes a engendré un vieillissement prématuré des rats", estime M. Adang, qui assure toutefois que "les présomptions existent à ce niveau".

Après l'appel des scientifiques du 15 juin, l'Académie de médecine française avait estimé qu'inquiéter l'opinion sans se fonder sur des faits "relève de la démagogie".

AFP.



25/06/2008
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