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Google veut contribuer à l'enquête contre Internet Explorer

Google veut contribuer à l'enquête contre Internet Explorer

Google demande à la Commission européenne à être entendu, au même titre que Mozilla, dans l'affaire de vente liée de Windows et d'Internet Explorer. Google qualifie l'avantage de Microsoft de déloyal.

Après Opera et Mozilla, Google s'est finalement joint au dossier ouvert par la Commission Européenne au sujet d'Internet Explorer et de son intégration dans Windows. Le spécialiste de la recherche était jusqu'à présent resté discret. L'initiative de la plainte revient à Opera. Mais au début du mois de février, Bruxelles avait autorisé Mozilla à intervenir dans l'enquête, en sa qualité d'éditeur de Firefox.

Mozilla ne rejoignait toutefois pas Opera à la barre des plaignants. Et la Commission devrait donc aussi entendre Google, qui depuis septembre 2008 dispose également de son propre navigateur Web : Chrome. Le géant de la recherche a déjà sa réponse à l'enquête européenne destinée à trancher si oui ou non la vente liée de l'OS et du navigateur par Microsoft porte atteinte à la concurrence.

Google répond oui, parlant pour Microsoft d'un avantage déloyal. Si Bruxelles accède à la requête de l'entreprise américaine, celle-ci interviendra, comme Mozilla, en tant que tiers impliqué. Sur son blog, Google avance ses arguments en faveur de l'introduction d'une plus grande concurrence. D'abord la nature critique pour l'Internet de cet outil, notamment en matière d'innovation.

Plusieurs navigateurs intégrés aux nouveaux PC

Or, deuxième point, Google juge le marché insuffisamment compétitif. Une faible concurrence que le moteur attribue à Microsoft, qui profite de son monopole dans les systèmes d'exploitation pour imposer son navigateur. Pour étayer cet argument, Google cite le marché des téléphones mobiles où Microsoft n'est pas en situation de monopole sur les systèmes d'exploitation, expliquant ainsi la part réduite d'IE.

Quant à Microsoft, il dispose désormais de moins de deux mois pour répondre à la Commission Européenne qui a formalisé dans un document l'ensemble de ses griefs. L'éditeur pourra également demander par la suite à être entendu afin d'étayer sa défense. Seulement alors l'Europe sera amenée à se prononcer sur le couple Windows / Internet Explorer et éventuellement imposer mesures correctrices et amendes.

Microsoft s'y est déjà d'ailleurs déjà préparé. Ainsi lors de la publication de ses résultats trimestriels, dans un document remis à la SEC, le premier éditeur au monde listait les possibles sanctions imposées par la Commission. Cette dernière pourrait contraindre Microsoft et les constructeurs d'ordinateurs à donner la possibilité aux utilisateurs, lors de l'achat, de sélectionner leur navigateur par défaut.

Les nouveaux ordinateurs pourraient en outre être dotés simultanément de plusieurs logiciels de navigation. Libre ensuite à l'acheteur de faire son choix. Toujours dans le document remis à la SEC, Microsoft signale qu'il pourrait être contraint de rendre inopérant un composant (non précisé) du code d'Internet Explorer.

Enfin, la piste de l'amende n'est pas non plus oubliée. Cette sanction financière s'appuierait sur les ventes de nouveaux PC Windows. Un mode d'évaluation qui se traduirait dès lors par une facture salée pour Microsoft, qui a déjà écopé en Europe de deux amendes : 497 millions d'euros en 2004, puis 280,5 millions en 2006.

Christophe Auffray, Journal du Net



27/02/2009
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