Google Earth 5.0
Google Earth 5.0 explore les fonds marins et voyage dans le temps
Google Earth explore pour la première fois la vie aquatique, en partenariat avec National Geographic et la Cousteau Society.
Le Commandant Cousteau et son légendaire bonnet rouge sont désormais présents sur Google Earth. Car dans sa version 5.0, tout récemment disponible sous Windows, Mac et Linux, le logiciel vedette de Google (400 millions de téléchargements depuis juin 2005) explore pour la première fois le monde sous-marin.
Google Earth 5.0 réserve aussi quelques surprises étonnantes avec la possibilité de remonter dans le temps pour voir l'évolution d'un site au cours du temps (construction de la BnF, des stades de foot allemand ayant accueilli la Coupe du monde de football, etc.), ou encore de visualiser dans le logiciel des itinéraires préalablement enregistrés sur GPS (lire l'encadré).
Mais la nouveauté la plus remarquable reste l'exploration des océans. Un univers qui recouvre plus de 70 % de la surface de la Terre, qui abrite 80 % de la biodiversité, mais dont l'homme ne connaît que 5 %, à peine.
Pour cette modélisation des profondeurs, les équipes de Google ont travaillé deux ans durant avec des chercheurs, des scientifiques et des océanographes. Et au final le résultat est aussi ludique qu'impressionnant. Après avoir téléchargé et lancé le programme, en zoomant sur l'océan, le visiteur découvre les fonds marins. Pas question pour autant de voyage 3D, l'internaute doit se contenter de naviguer à la surface.
Des centaines de vidéos
Pour guider l'internaute dans ses recherches, Google Earth affiche des icones, associées à des « layers » (des calques d'information géographique) qui sont autant de pistes et de suggestions d'exploration. Il y en a vingt au total : évolution de la faune, zones marines protégées, température à la surface de l'eau, espèces marines menacées, etc.
Pour le visiteur, c'est à chaque fois la possibilité d'un voyage inédit au seuil des abysses à travers des photos et des vidéos compilées par plusieurs dizaines d'organismes scientifiques. C'est l'occasion de parcourir la Grande Barrière de Corail australienne, ou de partir à la recherche d'épaves mythiques. Sont également mentionnées les « zones mortes » de l'océan où la vie n'a plus droit de cité, en raison de la pollution, ou des conséquences des dérives de la pêche industrielle. Des informations sur la migration de certaines espèces animales sont aussi disponibles.
Mais l'intérêt de cette nouvelle version de Google Earth tient également dans la force des partenariats (notamment vidéo) conclus avec des acteurs comme la BBC, la National Geographic Society, ou bien la Cousteau Society. Dans ce cas précis, l'internaute sera certainement heureux de retrouver le fameux bonnet rouge de feu le Commandant Cousteau, en guise de signalétique sur le lieu même de ses expéditions les plus célèbres. Plus de 115 vidéos sont directement consultables (dont Le Monde du Silence, qui lança la carrière médiatique de l'explorateur).
« Maintenant, l'équipe de Cousteau, ce seront les internautes qui viendront eux-mêmes enrichir de leurs connaissances et de leurs expériences les travaux conduits aux quatre coins du globe », explique Francine Cousteau (présidente de la Cousteau Society) qui voit également dans le partenariat avec Google une étape aussi importante que celle de la promotion des explorations du Commandant à la télévision.
Philippe Crouzillacq, 01net., le 02/02/2009 à 19h20
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